Ca fait cinq ans que je n'ai pas écrit. Comme un mandat présidentiel camerounais qui s'éternise, j'ai décidé aujourd'hui de sortir des sentiers battus, du maquis, de ma caverne.
Il est 5 heures du matin. Et déjà, les appels des muezzins inondent la ville. L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. J’enfile ma burqa. Je ne suis pas de religion musulmane. Mais il faut bien le faire pour pouvoir survivre. On n'entendra plus les cloches : celles de la sainte cathédrale. Il fut un temps, elles résonnaient avec force, une volée de cloches. L’avais-je déjà entendu ce son ? Je ne pense pas. Mais mes grands-parents le racontent si bien.
J’aurais 30 ans bientôt et il est clair que cette étape de ma vie me stresse. Surtout lorsqu’une de vos sœurs se marie. Je vous explique. En Afrique, ça doit être dans l’air ou c’est dans le cours de l’évolution. Mais comme l’extinction des dinosaures, les trentenaires doivent tous passer à la casserole : Mariage. Chacun choisit son conjoint comme il le souhaite. Mon Flopinou a choisi : elle.
Le service public. Il y a cinq ans, je rêvais d’y être embauchée. Moi et mes rêves qui s’étiolent au rythme cardiaque d’un asthmatique en pleine crise… lol ! J’étais moulée dans cette espèce de déterminisme social : tes parents l’ont été ? Tu le seras *Me pointant du doigt, pour me rappeler mon devoir*. Vous l’avez certainement deviné aujourd’hui, je vous parle du service public. Etre fonctionnaire, c’est quand même sympa.
Ils veulent tous aller à la Ville lumière, les Camerounais. On y trouve des euros dans les arbres, partout. Faut "juste" bosser dur ! Néanmoins ce qu’on ne dit pas, c’est que ton frère ne l’est pas en France. C’est la loi de la jungle, de l’individualisme. Alors la plupart choisissent la facilité.
Il est 5 h 30 minutes. Mes yeux ont très vite fait de s'ouvrir ce matin. Le manque de sommeil est dû au stress, me chuchote mon cerveau. Néanmoins la première personne à laquelle je pense c'est Ngimbis. Je ne suis pas amoureuse, ralalala. Mais la discussion de la veille m'obsède.
Lorsque je commence ce billet, mes idées s’entrechoquent. Je suis comme prise dans un tourbillon. Bon, commençons par le début. Ebola est l'actualité qui défait la chronique ces derniers jours. Je ne le fais pas exprès, mais mon univers a le don de tourner autour de cette maladie.
J’ai la grippe. Je suis grippée. Je sais ceci n’est pas une information. Mais dans le récit qui va suivre, vous comprendriez pourquoi… Nous sommes en saison des pluies. Les tierces, les secondes, les heures, les jours sont rythmés par dame pluie. Elle rythme aussi bien notre temps, qu’elle rythme aussi bien nos vies, nos humeurs et très souvent nos appétits sexuels. Quoi ? Tout le monde a dix-huit ans sur mon blog. :) Je ne suis pas une frileuse. Bon je râle de temps en temps. Bon je râle tout le temps. Je trouve ça parfois lassant d’en parler. Mais que voulez-vous, j’aime bien gaspiller les lignes lorsque j’écris. Je sais. Vous vous dites où elle veut en venir. Patientez ! Vous zapperez dans les lignes qui suivent. Je ne serais pas longue.r
La défaite des miaous fait partie du premier rebondissement de la vie économique du pays. Entre la surconsommation pour gagner un billet Rio-Douala et les millions dépensés pour qu'ils y soient les miaous et leurs délégations de 200 personnes, nous sommes en présence d'un boom économique.