Le jour où j’ai rencontré Dieu…
Je tiens à vous dire : ce billet va être rocambolesque. Hihihi. Débutons. J’ai la chance ou la malchance d’être une fille super maladroite. Je crois, je suis même sûre d’avoir déjà expérimenté tous les pans de la honte. La dernière en date : les églises éveillées. Ne vous méprenez pas. Je ne fais aucune apologie, aucun procès. Chacun est libre d’adorer un Dieu. Qu’il soit en bois oh ! Qu’il soit en fer métallique, genre IronMan ou spiderman. On s’enfout hein ? Hihihihi. Moi, je ne vais pas vous dire qui j’adore. Ça va complètement fausser l’ « objectivité » de ce billet hihihihi.
« In Jesus name »
Je suis sûre que s’il y a un championnat du monde de croisade, le Cameroun serait en top-list. Telle l’implantation des bars à Douala (Désolé pour la comparaison hihihi), les églises réveillées ne laissent pas un centimètre carré de libre. « In Jesus name » est la formule magique dont les infidèles se prévalent pour éloigner le Diable.
Les habitations transformées en temple
Alors tout est mis en contribution pour chasser le diable : tambours, casseroles, sono High tech. La nouvelle tendance est les maisons transformées en temple. Aussi, à défaut d’aller au culte, les fidèles organisent des sessions de rattrapage à la maison. Les plus courageux se transforment en chasseur de démons itinérants. Alors il est habituel d’entendre, les chansons de Dieu, un applaudimètre (Applaudissez pour Jesus dit le pasteur ! Quoi ? c’est vrai hihi) « Chabala chabala », « sort de ce corps », « Demon, je te commande », « Esprit saint, je te vois », « esprit saint m’a parlé ». Je ne sais pas pour Yaoundé, mais chez nous à Douala, on n’est pas surpris par ce genre de discours sortant d’un beignetariat changé en église ponctuelle. Quoi ? C’est vrai. Hihihi
Mon histoire
Les lignes plus hautes sont le décor à l’histoire qui va suivre. Merci d’avoir été patients. Hihihi. Durant la pause, ce n’est pas facile de se restaurer à Douala. Alors j’ai choisi les fast-foods : les restaurants sénégalais. Quoi ? Quoi ? Je vois déjà vos têtes Hihihi. Ce sont nos fast-foods au Cameroun, ekie ! Le restaurant était contigu à une habitation. Moi-même, je marche hein ? Je m’installe, je passe ma commande. Nous ne sommes pas nombreux dans le restaurant. Je suis la seule à commander, les autres clients digèrent déjà leurs déjeuners. Il est 15h, c’est bien normal. Comme un malheur n’arrive jamais seul. Eneo, la compagnie d’éléctricité nationale décide de faire une fête, tout le monde est invité, les jeux de lumières sont en place. Traduction ? Les coupures de courant sont intempestives. L’énergie part toutes les 5 minutes et revient. Or lorsque ma commande est sur la table, elle part définitivement. Et là, les chansons de Dieu, l’applaudimètre « Chabala chabala », « sort de ce corps », « Demon, je te commande », « Esprit saint, je te vois », « esprit saint m’a parlé » inondent le restaurant. Nous vivons le culte de la maison d’à côté. Les tambours utilisés pour la louange nous ramènent un peu de civilité, d’ambiance dans le restaurant. Tout d’un coup, plus rien. Le pasteur commence la délivrance : « Démon, toi qui es logé, je te chasse »… Bon, moi je continue à manger. Cependant je me rends compte qu’à chaque fois que j’utilise ma fourchette ou ma cuillère, cette phrase sort : « Démon, toi qui es logé, je te chasse ». Ekie ! Je suis perplexe. Je continue à manger. En fait, le son de ma fourchette faisait un écho de dingue dans la pièce. La serveuse s’en est rendue compte, et me fait signe de manger avec les mains. Je m’exécute. Je suis respectueuse, moi. Hihihihi. Cependant, c’est sans oublier ma maladresse légendaire de faire des choses contraires à ce qu’on me demande tellement je veux faire bien. Hhihihi. Je me dis mieux emballer mon repas et partir. En me levant, je ramasse mon sac, qui fait levier sur la table, mon plat tombe. Il fait un bruit de dingue. J’entends : « Démon, je te localise et je t’abats » Euye ! Maladresse sur maladresse, lorsque je commence je ne termine pas. Je suis embarrassée. Je dépose mon sac sur l’autre table. Avec toute la peur de mal faire qui s’en suit, je commence à ramasser le plat. Un homme qui venait vers moi, ne m’ayant pas vu courbée, je lui fais un croche-pied. Il fait un roulé boulé, strike sur les autres tables… J’entends : « Démon, je te vois tomber ». Euye !
La morale de l’histoire ? Quelle morale ?
Ham… Son’a ponda hihihihi.
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