Les « petits boulots » de vacances

13 juillet 2013

Les « petits boulots » de vacances

C’est comme un rêve qui se réalise, lorsque  j’écris ce billet. Il y a dix ans , j’étais journaliste stagiaire dans une radio de la place. Je vous laisse imaginer la course aux billets, la couverture médiatique de certains événements. Nous étions 5O jeunes. Pendant les vacances, on jouait les apprentis journalistes. Je jouais à l’apprenti journaliste. J’avais ce souci d’écrire sur les « petits boulots » des vacances. Malheureusement, je m’exprimais moins vite que mon esprit. Et chaque année, j’étais devancée. Hum… Aujourd’hui, je vous parlerais comme j’aurais aimé le faire.

Crédit cameroon-info.net
Crédit cameroon-info.net

Les vacances sonnent le début de la partie…

Une pluie, des imperméables en plastique, la circulation horrible sur Douala ne les stopperaient pas. Jusqu’au 30 septembre, ces jeunes vont parcourir toute la ville à la recherche des clients. Lorsque je fus petite, je voulus tellement participer à ce bal incessant. Il faisait de vous un grand. Il signifait que vous êtes mature, que vous assumez vos responsabilités. Vous participez à votre rentrée financièrement. Cependant, le statut de mes parents ne me le permettaient.

En plus, j’étais petite, scandait ma mère, tu peux te perdre dans cette ville. Et puis, quelle idée, danye!

Alors en aidant ma copine Bamoun dans le commerce de sa mère. je vivais à moitié comme une grande. Une règle à suivre, savoir faire un calcul mental rapide. Il faut tenir une caisse!!!

Douala devenu une pancarte publicitaire ambulante?

Crédit Cameroon-infonet
Crédit Cameroon-infonet

Je ne raviverais pas mes souvenirs d’enfance. Vous découvriez que je suis une caissière maladroite hahahaha. Le petit boulot des vacances? Le plus dur? C’est d’avoir un fournisseur. Comment le trouver? C’est la vendeuse de beignets du quartier, la braisseuse de plantains, le commerçant du marché Mboppi, ou la grande distribution agroalimentaire. Avant, nous nous contentions d’arachides sur plateau, de cola, de biscuits, de prunes et de plantains braisés. Aujourd’hui, les carrefours sont pris d’assaut par des commerçants d’un autre genre. En tenue publicitaire (tricots, tabliers), les entreprises confient aux jeunes de plus de 18 ans leurs produits. Les tactiques sont créatives. Une entreprise téléphonique de la place a crée une brigade de roller. Pour le prix d’un, ayez deux. Gouter avant d’acheter. Assurances, téléphonie mobile, Cosmétiques, banques, tout le monde y est. En plus des petits vendeurs, la ville grouille. On dirait une géante affiche publicitaire où chacun veut tirer la part belle de la plus grande dimension.

Possible de faire sa rentrée avec la vente d’arachides?

La question est posée? Je me ferais pas l’avocat défenseur du travail des enfants. Qu’est ce que j’en sais des conditions de vie?  Juste un conseil. Vous voulez faire la monnaie de 10 000Fcfa? N’allez plus seulement dans une station service.

N’empêche que pour moi, elle aurait été une fierté de dire que j’ai participé à ma rentrée.

Allez,

Son’a ponda!

 

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Commentaires

Osman Jérôme
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Le décor de la scène est bel et bien campé. En tout cas, je trouve que c'est très intéressant que les jeunes soient aussi actifs dans ces genres d'activités occasionnelles. Ce serait un plaisir de te voir promener les rues de Douala en tenue de vendeuse d'arachides. Hihihi