Il était une fois le chant de griot…

J’aurais fait un storify, ça aurait été pareil. Je n’aime pas parler de politique. Chaque fois que je parle de politique, soit je reçois des menaces. Soit mon texte est spolié par des individus sans scrupule comme ce site Tchad Online.
Bref ! Il y a une semaine, le nkukuma (le chef de la république si affectueusement appelé de cette façon au pays) approuvait l’élection du nouveau président du Sénat. D’habitude, ce genre d’informations ne m’intéresse pas. La politique au Cameroun, c’est comme courir dans un sac.
Cependant, c’est le numéro deux du pays. C’est lui remplacerait le Président de la république en cas de… (ne le tuons pas, on risquerait d’attaquer ces fervents militants). Alors on voit en lui, la relève du Président roi lion comme l’aime l’appeler Ngimbis. Comme un effet papillon, les réseaux sociaux se sont enflammés. Je vous résume les impressions:
Les bamilékés sont en haut.
Il s’appelle Marcel Niat Njifenji élu président du Sénat camerounais. Il est d’originaire du Ndé, un bamiléké. A 71 ans, il dirigera la chambre du Sénat. Pour expliquer, l’effervescence autour de cette « bonne nouvelle » , « cette victoire pour la démocratie », il faut que je vous relate un fait. Au Cameroun, les bamilékés sont une tribu dont la réputation n’est plus à démontrer. Il agace parfois, sont très malins en affaire. Et comme mon petit frère aime à dire: Président de la République, un bamiléké? C’est quincaillerie au palais de l’unité direct. En clair, ce sont nos juifs. Le Cameroun compte 200 tribus. Et si le numéro deux est bamiléké? La relève sera bamiléké. Je vous laisse imaginer la façon de penser camerounais? Non. Je vais le faire pour vous, nous sommes compliqués. Par conséquent, le pays appartiendra aux bamilékés dans un futur « lointain » (Quoi? Vous voulez mon extradition?). Les postes clés, les ministères clés seront aux mains des bamilékés.
J’ai cru que c’était juste la sphère des réseaux sociaux qui en parlaient. De toute façon, l’archétype des personnalités des réseaux sociaux, est qu’ils sont très prolixes. Cependant, c’est toute la ville de Douala qui boue. Dans le taxi, les marchés, on ne parle que de lui. Le numéro deux de la République a un visage.

Le futur, la relève, le prince et surtout de ses origines. D’aucun voit en lui:
Niat Njifendi elu president du #Senat. On commence a voir comment les cartes se distribuent pour l'apres-Biya. #Cameroun
— Bouba Kaélé (@bubakaele) June 12, 2013
La génération 90 (que nous sommes) envoyait les motions de soutiens ? Hein ? C’est quel son j’entends? Le syndrome griotique, nous atteint? Comme un chant de louange au prince? Cette façon de vivre ne lâchera jamais. J’aime pas parler de politique. Parce que j’ai toujours l’impression de régresser.
Allez,
Son’a ponda
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