Danielle Ibohn

Le jour où j’ai repris à bloguer

Ça fait cinq ans que je n’ai pas écrit. Comme un mandat présidentiel camerounais qui s’éternise, j’ai décidé aujourd’hui de sortir des sentiers battus, du maquis, de ma caverne.

J’ai eu du mal ces dernières années avec le côté voyeur des réseaux sociaux . Tout le monde semblait connaître ma vie, mon opinion. La raison ultime: je partageais ce que je vivais, je me « livrais ».

La générosité inversée

Je ne ferais pas de discours pompeux sur les inconvénients de la surexposition d’internet. Je vous parlerais de ce qui m’a décidé à rebloguer. C’est la faute à Amazon. Si, si… J’ai décidé de me faire plaisir, par procuration. Sauf que , me connaissant un peu, ça ne se passe pas jamais normalement. Quoi? Je ne suis pas seule … On fait tous ça! Offrir un cadeau qu’on utiliserait de temps en temps avec la personne, mais pas beaucoup. C’est de la générosité inversée. C’est new-age, rhoooo.

Alors je décide d’acheter un stylo fashion. Celui que tu sors pour signer un chèque et le banquier se demande si tu as réellement mis tous tes avoirs dans sa banque.

Une histoire de clé

Compte tenu de mes précédentes péripéties sur Amazon, je tiens à dire que je lis bien à chaque fois, mais je n’achète pas toujours le bon article. Un poster Superman de 68 cm , or j’étais convaincu que c’était une figurine. Un eyeliner qui ressemble étrangement à un stylo à bile. Ne me demandez pas, c’est arrivé. Mon cerveau et mon imaginaire sont en conflit permanent. La bonne nouvelle, la meilleure des nouvelles, est que je suis à 100% sûre que je ne suis pas seule dans ma tête.

Alors j’ai décidé de faire cet achat dans le calme. Faire le vide, fermer les portes, fenêtres et lire attentivement tous les éléments de l’article.

Comme Roman Frayssinet, j’ai une estimation approximative de combien nous sommes dans ma tête. L’un a eu la brillante idée de déplacer les clés de la maison.

Une heure de recherche plus tard , le souk commence à gagner toute la maison. Je suis enfermée, pas moyen de sortir, pas moyen de retrouver ces clés. Appelez le serrurier, cela devient urgent et un peu honteux. Je commence par maudire Amazon, mes babouches, la télé.

Mais subir les commentaires du serrurier une enième fois, ne m’arrange pas. Alors j’ai décidé de chercher à manger. J’ouvre le frigo. Et je retrouve QUI? Mesdames les clés. Leur escapade d’été pris fin sur le champs entre les pots de yaourts. Ne me demandez pas comment elles y ont attéri. J’en ai aucune idée

Morale de l’histoire: toujours chercher dans le frigo.


La fois où j’ai décidé d’être moins camerounaise

Il est 8h du matin, lorsque je peine à me réveiller comme à l’accoutumé. Je suis pire qu’une marmotte ces jours-ci.

Et pourtant, je ne le devrais pas.

Pirouette sur le lit et je me retrouve à genoux à son pied. Bon en vérité, c’est plutôt un roulé-boulé, atterrissage sur les genoux. Là, je tombe sur l’effigie de mon Président de la République. Mon voisin en est amoureux. Je l’entrevois chaque fois de ma fenêtre. Sa photo d’antan, sa photo de jeunesse me mets hors de moi. Je clame un juron indescriptible par moi-même. J’en ai pas conscience. Je suis à moitié endormie. Comme si sa jeunesse, ou son immortalité me narguait ? Quoi ? Hihi !

Je traîne mes pantoufles hors de ma chambre, sans les porter, comme si elles avaient demandé à l’être. J’entre dans la salle de bain. Après une bonne pression  sur ma peau, mon gel douche décide de faire le malin. Zut ! J’en ai plus. J’ai juré ! Bon en vérité, j’ai plutôt dit : « Mouf, Danielle t’es forte ! » Quoi ? Ne soyez pas choqués ! Au Cameroun, les jurons sont comme des signes d’amour. Il y a milles façons d’aimer, haïr avec un seul juron !

Les jurons d’amour et de haine…

Chez nous, lorsque quelqu’un vous dit:

  1. « Mouf, t’es belle »
  2. Ah quitte là, tu donnes !
  3. Imbéciiiiiiiiiile! ça, c’est la go
  4. Assssssssh ! Tais-toi ! Tais-toi ! Regarde solement!

Il vous aime plus que tout. Tout réside dans l’intonation. Par contre les jurons de haine, sont bizarres. Ils sont suivis d’une question rhétorique. Nous ne sommes pas très crus. Oui, oui!!!

Parlant de quelqu’un sans vouloir l’offusquer, il est présent dans la pièce. Quoi ? Hihihi

  1. Boss, toi-même tu vois comment ?
  2. Est-ce que c’est facile ?
  3. Que toi-même, quand tu le regardes, tu trouves comment ? Toi hein ? N’appuie pas sur : dérangez !
  4. Prends dans ma bouche ! Quitte sur moi !

En bonne camerounaise, il était important que je plante le décor. Nous ? Vous l’avez lu haut ? C’est nous !

La fois où, j’ai décidé d’être moins camerounaise

Les heures défilent. Mon corps et moi, nous ne sommes pas très complices aujourd’hui. Il est 12h lorsque je continue de le traîner ! Je lève la tête et je me retrouve devant une de ses boutiques, tu te dis : Mouf, j’entrerais un jour. Mouf, je suis entrée. Les articles sont super intéressants. Les prix bizarrement ne font pas leur difficile. Je tombe sur une de ces robes. Assssh, mouf ! Ok ! Je me comporte. Les jurons, poubelle ! Une discussion s’installe entre la vendeuse et moi. Elle est difficile. On peut l’avoir moins que ça, je suis sûre. Je suis tellement dans la discussion, que la maladresse prend le dessus. Je tiens la robe dans la main. J’essaye de parlementer. Je lève la robe pour chercher les défauts:

Moi: D’abord, c’est une petite taille. Vous trouverez une dame d’un mètre 42 qui va la porter ?

La vendeuse me sourit en répondant : les femmes de petites tailles, il y en a partout en riant

Moi: Comme moi ? Regarde comment elle me moule, un genre hihihi

La vendeuse éclate de rire. Je lève les yeux en signe de : hé tes d’accord là ! Hihi. Là, à ce moment précis, mon cerveau a complètement oublié de contrôler ma main en même temps. J’ai levé la robe. Dans ma tête, le ralenti se joue encore en boucle. Ma main est tombée sur une étagère. Elle a basculé. Et là, vous vous rappelez du roulé-boulé du matin, jusqu’aux pieds du lit ? Ça a fait pareil. Ma main est devenue une boule de bowling. J’ai mis à terre une étagère, une deuxième. Je suis restée là, pétrifiée. Mon cerveau me disait : bouge Danye ! Mon corps n’en faisait qu’à sa tête hein ? L’effet bowling s’est arrêté à la cinquième étagère.  J’ai senti cette petite brise soufflée. Cette brise vous savez, où vous devenez subitement un fervent croyant : Djizous ! J’ai soufflé. Le souffle a atterri sur la sixième étagère, jusqu’à la onzième. Genoux à terre, nous nous sommes retrouvés à ranger les étagères. Il va s’en dire, que la robe je ne la voulais plus. En la contemplant, une cliente s’est approchée:

La cliente : Asssssssh ! Mouf c’est combien?

La vendeuse: 20.000 fcfa

La cliente: Mouf hein ? 15.000 fcfa

La vendeuse: ok

Ekie, ekie ekie ! hé hé! j’ai, j’ai…

Morale de l’histoire? Toujours porter un pantalon. Pourquoi? Vous n’aurez pas à vouloir une autre robe. Lol ! Quoi ? Venez prendre dans ma bouche, hihihi!

 


La génération androïde, la génération sans « comment ? »

Cela fait 5 mois que je n’ai pas écrit. Cela fait 5 mois que ce billet trotte dans ma tête. En 140 caractères, je l’exprime parfois. Alors il aura l’air pessimiste. Je suis une amoureuse de TIC depuis 2008. Comme les jeunes couples, ma nuit de noces avec elles est définitivement passée. Cette époque où les discours qui les accompagnaient, mettaient en avant une révolution sociale. Tout sera plus rapide, instantanée. L’information circulerait plus vite, les marchés à l’international seront plus ouverts grâce à une petite boite magique, et une toile magique. Cette « société de l’information » qui pendant longtemps a caractérisé uniquement les pays les plus développés, s’est propagée au sein du continent africain. Aujourd’hui, Africa is the future ne fait plus l’ombre d’un doute ?

AFRICA IS THE FUTURE ?

Bernard Miège m’avait mise en garde pourtant. Il décrivait cette société conquise par la communication, de manière dure. Pour lui, L’espace public est morcelé en communautés, en individualités, en une société de spectacle. Tout est mis en place pour magnifier le spectacle, la recherche du scoop, le sensationnel. Elle attaquerait tous les pans de la société. Tout va trop vite ! Tout est revu au schéma simpliste d’un appel, d’un outil. Communiquer est ramener à l’outil, est ramener à la distance. Après la deuxième guerre mondiale, la cybersociété dont il s’agissait, était de rapprocher, d’éviter le quiproquo, les malentendus, les bruits. L’Afrique jouirait de toute cette technologie. Le code , le code, l’avenir de l’Afrique et surtout de son intelligence.
En 2008, j’ai commencé à le croire. J’y ai cru. Je me suis cassée la gueule sur plein de projets et applications. Nous sommes en 2016, et l’univers a bien changé. Les systèmes sociaux ont bien changé. La société est régie par des logiques sociales bien curieuses. La tendance : l’entreprenariat 2.0 intensifiée, amplifiée par les RS, le coût démocratique d’internet. L’outil est dompté, c’est un fait ! La multiplication des start-ups d’E-commerce, des conférences de formation, des séminaires à la réalisation d’une entreprise aidée par les RS. Dans l’environnement africain, camerounais, ça bouge. Les boulots de l’heure : ingénieur en Informatique, Social media manage, Digital Officer, mais surtout entrepreneur 2.0.

ENTREPRENEURIAT 2.0 EN AFRIQUE

Dans les pays de l’Afrique subsaharienne et selon la Banque mondiale, la jeunesse compte pour 60% de l’ensemble des chômeurs. Chaque année, c’est près de 10 à 12 millions de jeunes. L’entrepreunariat s’est développé aussi vite qu’on ne l’aurait espérer. Les TIC y contribuent grandement. Dès 2010, les exemples de l’Afrique de l’Est nous parviennent. La région anglophone nous pousse les francophiles, a copié les Success stories. Ma flamme s’est ravivée. Les articles fusent. Les médias s’y intéressent. Les exemples concrets sont là : Africa is the furture !
A travers le code, on génère des profits. Les entrepreneurs se multiplient sur tout le continent. Les orientations scolaires changent. Les multinationales lancent des concours, remercient les participants. Les organisations internationales organisent des concours, remettent des prix et des contributions aux startups déjà mis en place, parfois aux projets. Les américains et les startups weekend, Global entrepreneurship week, nous sommes en 2013. Aujourd’hui, il est commun, il est normal d’avoir ses success stories.

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Je suis Luc, j’ai 30 ans et je veux aussi me marier…

Cela fait plus de six mois que je trouve à peine du temps pour moi. Alors pour mon blog, je ne vous dis pas. Pour mon retour, je vais me faire l’avocate des hommes ! Oui, vous avez bien lu. Je suis censée être une féministe ? Les événements qui suivent ne sont ni fortuits, ni le produit de mon imagination. J’aurais bien voulu. J’aurais aussi bien voulu être engagée contre le terrorisme qui sévit dans mon pays. Mais ma position reste et demeure : pour résister, parlons-leur de notre culture qu’ils tentent si durement de détruire. Je vais vous parler des déboires de Luc.

Le syndrome de la trentaine

Je ne savais pas que la pression sociale sur le statut matrimonial était la chose la mieux partagée chez les trentenaires camerounais. En Afrique, celles qui se plaignent le plus, ce sont les femmes. Bizarrement, personne n’est jamais allé voir de l’autre côté de la barrière. Nous allons tenter de résoudre ce préjudice, que dis-je, cette injustice :

Comment survivre dans la jungle des « femmes » lorsqu’on est trentenaire au Cameroun, cadre dynamique ou pas, et voulant juste être marié ? C’est aussi épineux qu’on le pense ? Oui, oui !

Une histoire de la cavalière de mariage

Luc est un ami de longue date. Trentenaire, il est à la recherche d’une partenaire. Il pourrait passer chez Meetic, tellement il a eu et causé (ben quoi? c’est un garçon avant tout) de déboires. Rien n’y fait. Il est invité à un mariage. La traîtrise des mariages, c’est le « monsieur et madame » (un complot universel contre les célibataires onong) mentionné dans chaque invitation. Il fallait une madame.

Ça tombe bien, Luc sort depuis peu avec Nathalie. Le genre de femmes pour laquelle tu te dis : elle vaut le coup. Elle est trentenaire, en CDI. Elle a une situation. C’est important pour nous les hommes, se confie Luc. Quoi ? C’est pareil, là-bas aussi !

Trois semaines avant le mariage

Nathalie débarque chez Luc. Après une partie d’amour sensuel et plein d’attention (enfin, je crois hein ?), elle évoque le souci de la tenue de soirée. « Tu m’invites, alors forcément, je voudrais m’habiller comme tu le souhaites. » Comme dans Pretty Woman, mes tourtereaux font le tour des boutiques. Les tenues sont choisies. Ils roucoulent comme des pigeons en plein lune de miel.

La semaine du mariage

Nous les filles, nous avons cette manie d’appeler tout le temps et à n’importe quelle heure :

  • Nathalie : Chéri, tu dors ?
  • Luc : Allô ?
  • Nathalie : Ah oui, il est 2h du matin. Juste te dire que je t’aime.
  • Luc : C’est tout ?
  • Nathalie : Oui, bébé ! Et toi ?
  • Luc : Mama, il est 2H, j’ai juste sommeil
  • Nathalie : Donc tu ne m’aimes pas ?
  • Luc : Euh … (marmonant Balock di pass die* !)

Nous allons essayer de corriger ça, les filles, hein ? Mais vraiment, c’est dur.

Cette semaine, aussi bizarre que ça puisse paraître : RIEN. Luc semble soulagé. Au moins, il peut dormir. Cependant, il appelle :

  • Luc : Chérie, nous partons très tôt vendredi
  • Nathalie : Quel vendredi? Quoi ? Il y a quoi vendredi.
  • Luc : Euh… Pour le mariage !
  • Nathalie : Ah oui ! J’avais oublié
  • Luc : Hummm…

Ça a cuit… ? Le weekend du mariage…

  • Luc : Âllo ?
  • Nathalie : (Le téléphone sonne… Pas de réponse)
  • Luc : (Relance l’appel…)
  • Nathalie : (Votre appel ne peut être transmis…) Téléphone éteint !

Le téléphone sonne… Pas de réponse. Luc relance l’appel. « Votre appel ne peut être transmis ». Le téléphone de Nathalie est éteint !

Ça a cuit, pour de vrai ! Bon, je ne pouvais pas m’en tenir là. On va gérer. Tous les garçons ont un plan B, m’assure Luc. Quoi ? C’est lui qui le dit.

Il appelle son plan B :

  • Luc : Âllo chéri, je suis à Yaoundé dans deux heures. Je suis pour un mariage, honey. On passe la soirée ensemble ?
  • Plan B : Mon cœur, t’es là ? Waouuu ! Je t’attends ! Mais tu sais que je n’ai pas de robe, hein ?
  • Luc : ça coute combien ?
  • Plan B : 15.000 plus la coiffure.
  • Luc : Bon, passe chercher ça à mon hôtel.
  • Plan B : Ok bébé…

Il est 10h, lorsqu’elle débarque à l’hôtel. Après une … bref ! Vous avez compris. Elle disparait dans la nature.

  • Luc : Âllo ?

Le téléphone du plan B sonne… Luc relance l’appel… « Votre appel ne peut être transmis » : téléphone éteint.

Alors il essaye le plan C. Quoi ? Luc, est en recherche de SA partenaire…

  • Luc : Âllo chéri, je suis à Yaoundé dans deux heures. Je suis pour un mariage, honey. On passe la soirée ensemble ?
  • Plan C : Ekie bébé ! Tu me préviens tard comme ça… Mais tu sais que je n’ai pas de robe, non ?
  • Luc : bip bip bip. Luc a raccroché.
  • Plan C : Ok bébé…

Le planc C relance l’appel. « Votre appel ne peut être transmis ». Téléphone éteint !

Luc est allé à sa soirée. Il a dansé et est tombé sur Virginie…

Mais ça, c’est le grand frère de l’histoire, et c’est un autre billet,

Allez, son’a ponda…. hihihi

* Malchance!


Ma fierté 237…

Ce billet sera totalement et entièrement subjectif. Emotions, sentiments, s’entremêlent lorsque je pose des mots sur cette page. Aujourd’hui, je vous parle de ma fierté de 237 du moment. Je suis particulièrement émue de vous présenter la Mboatape III. Je ne suis pas une zexperte, mais  mon cœur parle. La mboatape est un projet d’une amie Esta… Oui, oui, nous sommes en République bananière. On est censé mettre en avant les amis. La méritocratie, c’est zéro… rhooo.Tracklist

La Mboatape, c’est quoi ?

C’est d’abord un site : www.mboatape.com  Puis c’est Esta et son équipe. La Mboatape, c’est une oreille musicale. Elle réunit sur une playlist, et selon sa sensibilité des chansons urbaines du terroir. Surtout la playlist raconte une histoire.

La « MboaTape » est une compilation de musique urbaine (Rap, R&B, Soul, Néo- Makossa …) à l’ADN camerounais, qui a pour vocation la découverte de talents, mais également le renforcement de l’image de notre culture urbaine. Disent-ils.

En plus d’être projet mettant en valeur la musique urbaine camerounaise, elle permet de découvrir des talents. J’ai hâte de vous raconter mes émotions face à ces sonorités.

La Mboatape III

C’est 16 titres repartis entre plusieurs artistes. Je vous parlerais de mes coups de cœur, ceux que je ne cesse d’écouter.

 

Titre 1 : La perle (Love) par A. TLC, c’est le premier titre. C’est de la soul. Doux, sexy, tu as l’impression de trouver dans un scénario à la Trey song. Le flow, eh Dieu, est lent. On dirait boys 2 Men mais en camerounais quoi ? Super sexy ! Quoi ? C’est vrai…

Titre 2 : Angel par Edel Koulla, Il débute par un refrain en Douala. Merci la sensualité ! Pourquoi ? Le douala est la langue au Cameroun par excellence de l’amour. La chanson est du même registre que celle précédente, lente et sexy… Elle est une prière à Dieu « Suffer never finish… » On avance quoiqu’il arrive, le pays est dur… mais on chante à l’unisson : notre « chère patrie, terre chérie ». On va le développer quoiqu’il arrive. « You play Ludo, i play chest ».

Titre 3 : Trowey (feat. Rude Bwai) par Ewube, bienvenue au sud-ouest du pays. Ici, nous parlons le pidgin (argot anglais). Les sonorités rappellent celles des sons naija. Rude Bwai est mouaaaaaaaack. Ewube me rend …bref ! J’arrive pas à mettre des mots sur mes émotions. On est au pays. On se croit à Buéa, à limbé. La lenteur des phrasées nous rappelle qu’on est vraiment au Cameroun.

Titre 3 : Plenty Money (feat. Magasco) par Amadou King, c’est la rencontre entre le sud-ouest et le nord du Cameroun… je vous laisse imaginer le cocktail. En plus, Magasco a posé sa voix dessus. Quoi ? Quoi ? Je ne suis pas une… groupie lol…

Titre 6 : Puis il y a Ndutu de Locko… hummm comment dire, c’est unique ! Mélanger à ce point l’anglais, le français avec une telle aisance. J’ai dansé en route à cause de cette chanson. Vous savez , comme dans les comédies musicales. Alors là, rien avoir avec le fait qu’il dit que les go Kamer sont trop jolies. Alors là, rien à voir.

Titre 9 : Place à Adango sweet sexy… c’est du funk. C’est cette sensualité. C’est cette folie, cette façon de m’emmener vers des pas de danse super sexy. Humm sur ce coup j’ai pris sur moi, je n’ai pas dansé en route.

Titre 11 : Cest mon préféré de cette mboatape 3, coolkid seriously… je l’ai écouté dix fois. Eh oui ! j’ai dansé dans la rue avec la balle à terre… oui, oui, j’assume !

Titre 13 : C’est comme mon Dr Dre du pays. C’est Monsieur Sadrak, mesdames et messieurs… Mets la main dans la poche. Il a cette façon d’être activiste qui me rend presque coupable de ne pas l’être. Il dénonce les maux de la société d’une légère agaçante!

Titre 15 : Il est dans ma playlist parce qu’il m’a surpris. Loic Nkono a joué à l’intelligent. C’est rare comme l’éclipse. I need holy wata to believe that …

 

Bienvenue dans la musique urbaine camerounaise…  J’en suis si fière. Vous pouvez les découvrir ici… www.mboatape.com il se termine par… Ancien combattant, dernier titre ! Découvrez-le !

Si vous voyez un 1M42, c’est moi. Dansant, essayant de défier les lois de la gravité, c’est moi. Je ne suis pas folle, c’est la faute à la Mboatape 3, c’est la faute à tout ces artistes (cités ou pas dans ce billet), c’est la faute à Esta et son équipe.

Son’a ponda!


Cameroon : United, yes we have to stand

J’ai du mal à commencer ce billet. Il me rend perplexe. Sommes-nous restés de grands enfants ? 50 ans d’indépendance, est-ce juste au niveau de la forme ? Les pensées ne changent pas ? Elles sont figées dans le temps, comme si les actions d’aujourd’hui n’ont aucune espèce d’importance ? Permettez-moi d’être sérieuse dans ce billet. Je vous parlerais de la xénophobie au Cameroun : nà tilà !

La dédicace d’Alain Foka

Pourquoi je le dis ? Il y a un mois, je participai à la dédicace d’Alain Foka. Il présentait son dernier coffret sur les archives d’Afrique. Ce coffret était consacré à Sankara. Mais ce qui ressortait durant toute la soirée dédicace, c’est Alain Foka journaliste à la solde des Français. Permettez-moi d’entrer directement dans le vif du sujet. Une vision règne au Cameroun: la France joue un rôle dans les enjeux économiques et mets une pression gouvernementale pour qu’on lui octroit des marchés publics. Alors il faut déstabiliser, il faut mettre les marionnettes attachées à la France. Et Alain Foka y concourt. Toute la salle ce jour, comme à l’unisson le pensait. J’aimerais juste comprendre. Entre pays, seule la loi des intérêts règne. Les récentes informations sur l’écoute des USA et ses « alliés » européens ne sont-ils pas une preuve ? C’est comme rechercher en la traite negrière, un fautif. Tout le monde l’était. Des esclavagistes blancs ambitieux aux esclavagistes noirs (rois qui vendaient leurs « personnels » pour avoir des « présents ».

Le problème, c’est nous ?

Le pays appartient aux vieux. L’ordre public est régi par cette façade, où règne un désordre sans fin, imbriqué dans des intérêts communautaires et personnels. Peut-être, elle est la raison pour laquelle on voit l’autre comme étant notre chute. Les medias à valeur propagandiste qui vont dans les deux sens : la haine des blancs, ou l’intérêt subite de certains pour notre « liberté d’expression ». Le problème n’est-il qu’on se laisse corrompre ? Le problème, ce n’est pas nous ? Ces puissances ne serrent-elles pas de ça ?

Allez, je serais vraiment courte.

Vu les récents événements qui ont eu lieu au pays (Les attentats perpetrés à Maroua) . Les discussions vont dans tous les sens. Nous avons peur de l’inconnu, de l’étranger. Je cherche un refuge. Nous cherchons un refuge. L’on est imbriqué en regardant l’autre comme l’ennemi. Tout tend à nous amener vers une guerre des religions, de l’inconnu.

Une chose est sûre, mes genoux ne cessent de fouler le sol.

RIP Maroua… United we Stand !

Son’a ponda!


Je suis jovine?

Il est minuit. Et je me retrouve à faire danser les touches de mon clavier. Mboko God est sorti le 20 mai dernier. C’est l’album très attendu de Jovi « Le monstre », un rappeur camerounais. J’aime le rap, J’aime Jovi. J’aime New-bell Music. J’aime le mouvement qu’il draine : celui de mêler nos sonorités à la modernité. J’aime ce mouvement parce qu’il est à l’image du Cameroun. Il est à l’image de cette jeunesse qui se cherche. Une jeunesse qui prouve que, sans rien elle existe. Au départ de cet article, j’étais prise de colère. Danielle ibohn est une vendue à la solde du jovin… Vais-je me justifier ? Non ! Je vais vous parler de l’album.

Ce qui m’a dérangé tout d’abord…

La fièvre jaune : l’album porte une couleur : le jaune. C’est cette interface qu’a choisie le label Newbell Music pour créer le buzz sur les réseaux sociaux. Les photos de profil étaient personnalisées à l’image de la pochette de l’album… Idée géniale. Cependant, elle est circonscrite à un groupe de personnes? Je le dénonce. J’ai ma photo de profil personnalisée. Là, j’ai tous les symptômes d’une vendue. Lol. Faux. Cependant la bonne information n’a pas été assez démocratique. Il fallait faire ça… Les blogs : Deux blogueurs ont analysé la communication digitale. L’un l’a fait objectivement ; l’autre maladroitement. Je m’y retrouve encore. Paraît que je suis l’alchimiste du blog… je suis amusée. L’avis digital : le buzz n’est pas assez partagé. Une fièvre jaune qui aurait pu faire plus. Je suis d’accord. Discussion pendant deux heures avec mes compères sur Twitter, ils auraient pu faire plus. On est avare, exigeant au 237 lorsqu’on aime. Le crew : leur crise de colère, leur façon de s’enfermer comme si le monde leur en veut. Ont-ils l’impression qu’ils n’ont le droit d’être là ? Pourquoi s’énervent-ils contre les haters ? C’est comme nager à contre-courant… Cependant la critique de « leurs haters » est bien acerbe des fois… C’est si dur. Et pourtant…

Ensuite… L’album 

(Je suis toute excitée par cette partie de cet article. Je l’ai déjà écouté 10 fois l’album.)

 J’ai l’impression qu’au Cameroun, l’on associe le métier de blogueur à celui de l’amuseur public en plus du râleur par excellence. Je suis désolé, recommander un produit n’est pas synonyme de « baisser sa culotte ». Qu’on soit d’accord. Je vous le dis d’abord : cet album, je l’aime. Je suis jovine ?Hahaha… Je ne répondrais pas à cette question. Cet album me réconcilie avec mes racines. Il parle comme moi. Et ça, c’est un genre de way ? Il est à l’image de mes pensées. Ces sonorités me donnent envie de danser toutes les secondes. Il entremêle les sonorités de nos différentes langues maternelles saupoudrées tout au long par cet argot: le pidgin. Il débute avec le « Mendù ». On est parti dans l’ouest du pays. Nous sommes en pays bamoun.  Ensuite dans la même chanson, on se retrouve dans le sud-ouest, le pidgin nous accueille à la première parole. Le premier refrain revient avec le français : « Changement de position… » Puis, il termine par un petit tour dans l’argot… Ce tourbillon  me ramène dans ce qui rend particulier mon pays. L’Eyenga* en fond sonore, le français revient. « Mboko God-positionning» (premier titre de cet album)  nous donne le ton. 5 titres plus tard, je tombe sur « Mboko God-Status… ». Je suis… je suis… c’est magnifique… Que dire de Man pass man part 2 ? Je n’ai pas de mots. Il valait le coup malgré les tracas, jumialistiques.

Allez son’aponda,

Je vous laisse avec mes favoris…en espérant que je ne sois pas prise dans les citations #jesuisdanielleIbohn, faisant les frais de la foudre des haters ou du chanteur hahahahahaha… Mboko God, génial !

 

Mes révélations : Tilla et surtout Reniss

Mes sons favoris : Mboko God Status,  Positionning, Man pass Man part 2, Top Level (Je les suis au moins 20 fois par jour)

Pas aimé : Moundi

Moins aimé : Jungle Book, il entretient l’animosité des haters

Le son qui me calme : Mboko-God Reality

Amusée : Nyongo Money et Beat Tape sessions

Le reste : Cash, Bastard, etpuiskoi… mon frère, vous avez gaspillé l’espace du disque. Espérant des inédits… lol

*C’est le cri utilisé dans la tribu fang. Il transcrit la joie, le bonheur et annonce une bonne nouvelle. Il traduit nos moments de joie extrême et parfois de grande tristesse.


D’Abidjan à Douala: Les filles androïdes

Qu’on soit d’accord sur ce fait, je suis une fille androïde. Gardez- le bien en tête, nous éviterons bien de quiproquo. Androïde est le nom  donné au système d’exploitation de Google, blablabla… Il est généralement le système d’exploitation le plus populaire dans les smartphones, blablabla. Vous commencez à comprendre? Fille androïde = fille accroc aux réseaux sociaux. D’Abidjan à Douala, nous parlons des filles androides de nos pays, des ressemblances vraiment troublantes. Et si on était un peuple, une nation, avec ses frontières et tout. Venez,  je vous embarque dans le monde des filles androïdes.

Nous aimons le vert…

Si, si , si ce n’est pas un titre pompeux. Une fille androïde est une fille collée à son téléphone, voire scotchée, gluée… Bon, j’arrête avec les synonymes. Normalement dans la « vraie vie » (Parce qu’internet ce n’est pas la vraie vie, on est d’accord), nous sommes soit des grandes gueules, soit pas du tout. Alors nous nous (ouais, vu qu’on est devenu un peuple), défoulons sur nos téléphones, phalettes, tablettes…. Peut-être pour expier la trop grande colère qui est en nous. Parce que toute fille androide, est une fille ronchonne par excellence. Nous nous plaignons de tout, de rien, de l’absurde. On aime se plaindre, c’est le sport par excellence. C’est pourquoi nous aimons le vert. Vous savez, le petit bouton qui marque notre présence sur les réseaux. Chez nous (ouais, vu qu’on est devenu un peuple), on ne se parle pas. On parle à nos téléphones. Deux filles androides dans la même pièce ? Lorsque nous nous rencontrons pour la première fois: «  hééééé tes là ? »  (Indiquant de notre doigt, nos  téléphones). Comme si on était à l’intérieur de nos téléphones. Chose curieuse, nous le faisons à l’unisson. Nous échangeons toute suite les identifiants. Les filles androïdes ne s’appellent que par leurs identifiants. Alors si l’une de nous (ouais, vu qu’on est devenu un peuple) donne un prénom qu’on ne connait pas ? Tout le monde est perdu… tout le monde lol. Pour la petite histoire, elles (ouais, vu qu’on est devenu un peuple) m’appellent plus par mon sobriquet Cynthe que mon véritable prénom Danielle. Nous ne sommes plus habituées à la vraie vie. Hihihi. Jusqu’au moment de la délivrance : Cynthe, c’est Danielle en fait ? Haaaaa ! Le silence est d’or chez nous. Par contre, on aime les onomatopées : Ah si ! Il s’agit de : « waaaaaaaais. » ; « Ah waaaais ? » «  si si… » ; « Oooooh ». Ou, ou, ou, les expressions  que vous entendrez et pas des moindres, c’est : « tu as du réseau ? Ton wifi marche ? Ce wifi marche ? Tu arrives avoir tes notifications ? » Ou la plus célèbre de toutes : « hé hé  hé j’ai plus de data. » C’est carrément hallucinant.

Chaque mètre carré, sa photo …

Je pense que cela devient un trouble obsessionnel compulsif. Si, si,si, c’est vrai. On prend en photo tout. Je dis bien tout. Moi… euh ce sont mes pieds. Vous commencez à comprendre mon syndrome de napoléon. Non ? Ok, pas encore. On y arrive. Nouvelle coiffure, photo. Nouvelle chaussure, photo. Nouvelle peinture de notre maison, photo. Quoi ? C’est nouveau. Photo. L.O.L … Petite précision. Dans la prise de photo de la nouvelle coiffure, il faut absolument qu’elle soit accompagnée par la moue. La moue… ? Vous savez ce que c’est ? Bon, j’explique. Il faut allonger la bouche, serrer les joues, et là, chak, photo… ça rends les photos super belles. Donc dans la rue, si vous nous (ouais, vu qu’on est devenu un peuple), voyez faire ça… à partir d’aujourd’hui ne refrognez plus le visage. Les filles andoides qui se respectent, ont plus de 200 photos sur instagram… Quoi ? Lol.

Nous et les statuts sans sens 

Tiens un chat ! J’adooooooooooooore les chats. Ham… sincèrement il y a des jours,  je me dis que… : ça ne tourne pas très rond chez nous.

Ah si j’ai une guess star dans ce billet : Babeth (ouais, vu qu’on est devenu un peuple).

Ce qui va suivre est le fruit de mon… Imagination exagérément débordante ? Je décline toute responsabilité dans l’hypothèse où Pierrette ou Paulette se reconnaitrait dans la description ci-dessous.

Une femme androide, ce n’est pas que le portable so smart, plus large que la paume dans laquelle il est solidement accroché. C’est aussi une affaire de style. Les femmes androide ont un dress code bien à elles. C’est le style Geek chic. Qu’est-ce que vous croyez ? Qu’elles s’habillent n’importe comment ? Exister sur internet c’est tout un art !

Elles chassent les dernières tendances, les testent en premières, repoussent les limites… Tout est minutieusement pensé et réfléchit au détail prêt. De la paire chaussure au rouge à lèvre tout est passé en revue. Les photos doivent être plus surprenantes les unes que les autres. Un « like » pour une femme androide, c’est comme une voix aux élections présidentielles. C’est le combat d’une vie s’il vous plait !  Chaque photo est une promesse de campagne et chaque « like » le résultat d’un sondage !

Elle est geek et elle est chic !

Lorsque la femme androide que je surnomme moi, la « Geekette » est lâchée en ville, c’est une leçon de mode qui est donnée à ses contemporaines. La tendance du moment en terre d’Eburnie, c’est le pantalon cigarette en pagne, assorti d’un chemisier épaulettes rivet manches longues, en mousseline de soie, style rétro années 40. Lorsqu’elle est d’humeur allumeuse, genre, « je me la joue séductrice malgré moi » c’est bustier pagne sur jeans slim, pantalon skai, mini-jupe ou shirt en cuir raz de fesse, style Nabila Benattia à Miami ! Non mais Allô ? Le tout, apparié d’escarpins Chritian Louboutin, jakpot d’une quête insatiable au marché de friperie du coin. Aie aie aie ! Il me les faut !

On n’oublie pas les cheveux naturels, crépus, coiffés avec goût qu’elle arbore fièrement pour dire à la face du monde, « I’m natural and happy ». La paire de lunette extra large, genre celle de mon grand-père, renforce l’image geek-intello. Même le vernis à ongles pop et flashy, Vera Valenti n’est pas porté à la légère. C’est du « nail art » ! Le rouge à lèvre et le gloss spécial lèvres pulpeuses, indispensable pour la « bouche en cœur », signant chaque photo postée sur les réseaux sociaux, apporte la touche finale à son style.

Une photo avec la légende « En route pour un apéro chez Gourmandine avec ma copine Gigi Queen ! Feu sur la ville ! » Puis elle décolle. Démarche doucereuse sac à main à l’avant-bras (parce que sur l’épaule c’est dépassé), smartphone à la main, déhanchement de déesse, les gens qui l’entourent sont petits. Elle ne les voit même pas ! Orgueil diriez-vous ? Assurance répondrai-je. N’est pas geekette qui veut !

Si celle-là vous scandalise que diriez-vous alors de la…

…nouvelle convertie

Quand elle manipule encore l’ancêtre du smartphone, elle passe son temps à te gueuler dessus parce que tu es accroché 24h sur 24 sur ton téléphone et tu ne lui réponds que par des hochements de tête. Elle ne comprend pas que ça ne s’explique pas, ça se vit !

Puis vient le jour, merci mon Dieu ! Où enfin elle acquiert son premier smartphone. Elle fait trembler la toile avec ses selfies, ses tweets et autres posts dont raffolent les femmes androides. Elle ne vit plus qu’au rythme de fesse-book de likes et de hashtags. Hein ? Ekiéééééé !  Le hochement de tête devient aussi sa langue préférée. Mais elle fait pire que toi ! Smartphone à la main droite, tablette à la main gauche. Tu comprends alors que l’élève a dépassé la maîtresse.

Si tu veux lui compter tes frasques, rendez-vous sur WhatsApp. Un ami à récemment fait ce post très véridique sur Facebook : « Etre célèbre sur facebook et vivre de ses j’aime, c’est comme être riche au monopoly ! » A méditer !

Allez Son’a ponda, je dois vous laisser. Il n’y aura pas de chute à ce billet.Quoi? J’ai une mise à jour, plus des notifications whatsapp, instagram, , facebook, plus des commentaires, des tweets , plus des présentations à télecharger. En plus, je dois… Quoi? Je suis androïde, ma vie c’est dans cette petite boîte noire.. lol

 

 

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