Tu sais, même lorsque je mens, je t’aime…Paris

Article : Tu sais, même lorsque je mens, je t’aime…Paris
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15 décembre 2014

Tu sais, même lorsque je mens, je t’aime…Paris

3598596311_84211f2566_bJe suis censée commencer à faire un visuel, mais cette histoire me turlupine. Décembre, c’est la saison des mbenguentaires au pays. Qui dit mbenguetaires, dit Hommes de la diaspora, dit Hommes blanc. Autrement dit, nos « chers frères et sœurs » de la diaspora reviennent au pays. Nos chers frères blancs viendront faire du tourisme au pays. C’est la saison des retrouvailles.

La charité commençant par soi, parlons de la diaspora.

L’imagerie populaire veut que tout homme blanc possède une fortune en France. L’imagerie populaire veut que celui qui a traversé*, possède une fortune. Alors, c’est bien normal que l’étalage des richesses fasse rage au pays en ce moment. Tout le monde cherche à mettre l’argent** à terre. Au Cameroun, le m’as-tu-vu a une place prépondérante dans l’ascension sociale. Plus tu montres que tu en as, plus tu es respecté. Même si nos chers mbenguetaires bossent durs, cotisent, se bagarrent, s’acharnent, se prostituent (Hommes comme femmes) pour satisfaire ce statut social, tout le monde les envie. Faut-il les envier ? L’Eldorado serait-il réel ?

@SrickersVille
@SrickersVille

Les métiers de Paris.

Ils veulent tous aller à la Ville lumière, les Camerounais. On y trouve des euros dans les arbres, partout. Faut « juste » bosser dur ! Néanmoins ce qu’on ne dit pas, c’est que ton frère ne l’est pas en France. C’est la loi de la jungle, de l’individualisme. Alors la plupart choisissent la facilité.

3 Etats de fait qui poussent nos frères à se consolider dans cette misère mentale et économique : les métiers dits « faciles »

  1. Tu sais même lorsque je mens je t’aime… Etre gigolo à Paris est le métier à la mode. La vie est si dure à paris. Et la facilité ? Faire le gigolo ? On y prend du plaisir et alors… L’essentiel, c’est de construire un immeuble au pays et rentrer gérer. C’est la loi de la jungle.
  2. Se marier pour obtenir la nationalité, faire des enfants, beaucoup d’enfants pour bénéficier des allocations familiales
  3. S’endetter pour fêter au pays et ne plus pouvoir rentrer.

La solution ? Rentrer ? C’est un signe d’échec au pays. Combien de personnes sont cataloguées, affichées lorsqu’elles décident de revenir. Et pourtant…

Puis il y a nos toubabs ! Ah nos Blancs ! Ils sont de plus en plus nombreux. Fuyant la misère de l’Europe, ils viennent avec leur allocation, leur plan retraite faire la belle vie au Cameroun. Vive la devise du F Cfa. Alors les promesses de mariage aux Camerounaises « de partir » sont présentes à tout va.

 

Tout le monde veut partir. Le prix à payer est lourd, cher. Les choix sont des choix !

Chacun fait les siens et c’est aussi ça la vie… J’irais aussi à Paris

 

Allez son’aponda !

*Traversé = Allé en France

** Mettre l’argent à terrre = faroter, donner de l’argent, faire des cadeaux

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Commentaires

Desy DANGA
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Paris c'est gris aussi! Donc ce miroir aux alouettes dont trainent nos mbenguistes au mboa cachent bien les réalités d'une dureté de béton Après à chacun sa croix ✝ Bel article en même temps